Saint Julien de Chédon

Ici la vie a un sens.

Saint Julien de Chédon

Ici, la vie a un sens.

Le Cher et son histoire

La rivière

Le CHER prend sa source à Mérinchal dans le département de la Creuse, à 717m d'altitude sur le plateau de Combraille. C'est le deuxième plus grand affluent de la Loire après l'Allier.

Le lit du Cher peut se diviser en 3 parties :

le Cher Torrentiel  -  le Cher Sauvage  -  le Cher Canalisé ou navigable.

  • Le Cher torrentiel : 43 kilomètres, de sa source jusqu'au barrage de Rochebut : une configuration de vallée encaissée avec absence de zones inondables.
  • Le Cher sauvage : du barrage de Rochebut jusqu'à Vierzon. La physionomie change : pentes réduites, méandres. Le fond du val est plat, d'une largeur de 2km environ, avec phénomène d'amortissement des crues,
  • Le Cher canalisé ou navigable : de Noyers sur Cher au barrage de Rochepinard.
    Les 25 derniers kilomètres s'écoulent dans le lit majeur de la Loire à partir de Larçay. La plaine d'inondation s'étend pour atteindre 4 km de large.
D'où vient son « Cher »

Pour le Cher, la racine « car » serait la base de son nom. Elle signifierait pierres, rochers, cailloux sur lesquels dévale la rivière. On trouve Cares au IVe siècle,

Carus, puis Char ou Chard, et enfin Cher.

 Dans la basse vallée berrichonne du Cher, jusqu'à Montrichard, il y a encore 50 ans, de vieilles personnes l'appelaient « Char ». Dans les premiers 20 km de son cours on trouve encore la même racine dans le nom des communes de Char et Chambonchard. Plus bas, Chabris signifiait « pont sur le Cher ».

Le barrage à aiguilles

Le processus sera mené par l'Ingénieur Camille Bailloud.

Les barrages du Cher sont composés de trois parties :

  • Un seuil fixe, c'est-à-dire un mur en maçonnerie, appelé encore déversoir.
  • Un barrage mobile, qui régule la vitesse et la hauteur de l'eau, et qui peut disparaître pendant les crues.
  • Une écluse, pour gérer la différence de hauteur d'eau.

Au XIXe siècle, le barrage à aiguille est une innovation technologique majeure.

Comment barrer une rivière sur plus de 40 m, sans béton, sans électricité, sans vérins, tout en laissant passer les crues ?

L'invention, ce n'est pas l'aiguille, cette longue pièce de bois et la structure métallique qui retient les aiguilles.

En 1837, un premier barrage à aiguille est construit et expérimenté avec succès sur le Cher entre la Méchinière et Bray à Mareuil.

L'inventaire national contient 11 sites sur les barrages mobiles, dont 5 sur le Cher.

 

Principes techniques du barrage à aiguilles

Des piétements métalliques sont disposés tous les mètres. On les appelle les fermes ou fermettes. Leur base aval est posée sur une pierre taillée (le dé), la base amont est enchâssée dans une poutre en chêne, elle-même coincée dans le fond de pierre (radier). Les fermes transfèrent la pression de l'eau à la maçonnerie. Elles font 2 m de haut et pèsent une centaine de kilos chacune.

Sur chaque ferme est fixée une partie de la passerelle : le tablier.

Les aiguilles

En position barrage « monté », les aiguilles sont maintenues par la seule pression de l'eau, avec un appui sur la passerelle et un appui sur la poutre de chêne.

Pour les mettre en place, il suffit d'utiliser le courant et un bon savoir-faire. Le principe est simple on tien l'aiguille par sa poignée on la pose, pour les premières on les fait glisser sur le perray et courant la met en place, pour les suivantes on les fait glisser sur celles qui sont déjà en place plus facile à dire qu'à faire !!!

La ligne de démarcation

La ligne de démarcation 22 juin 1940, / 1er mars 1943.
En Loir et Cher la ligne suit Le Cher sur tout son parcours.

Les éclusiers et passeurs.

Émile MANDAR
Dès sa reprise de service, il va utiliser sa fonction d'éclusier pour devenir un des principaux « passeurs » de la ligne de démarcation.
Il travaille notamment avec Pierre PINON d'Angé, et Jean SENTOUT.

On estime qu'il a fait passer la ligne à environ 1000 personnes :

Lorsqu'il y avait des gens à faire passer, MANDAR accrochait un chiffon blanc à la porte du grenier de l'écluse pour informer PINON. I

Les gens à passer étaient cachés, nourris, dans les dépendances de l'écluse ou dans les champs de haricots palissés.

Le passage se faisait de nuit entre les rondes allemandes. 

MANDAR les faisaient passer sur le tablier de l'écluse et du barrage et PINON les récupéraient et les guidaient pour ce qu'il restait à franchir.

Louisette CARLIER-LAMBERT. « armée des ombres ».
Une convoyeuse d'hommes et de renseignements

Elle va en effet rapidement cumuler ces deux activités : transporter des renseignements recueillis par les réseaux belges et accompagner des gens pour leur faire passer les « lignes ».

C'est avec Jean SENTOUT qu'elle effectuera son premier passage de la ligne

Elle va travailler avec lui et le duo Émile MANDAR et Pierre PINON.

Louisette CARLIER a fait passer 987 personnes et effectué une cinquantaine de voyages entre Belgique et France.

Jean SENTOUT Un sauveur de vies

Trois éléments vont l'aider dans ce passage de la ligne :

  • Il connaissait le dialecte alsacien, donc comprenait les Allemands.
  • Son travail l'amène à aller d'une rive à l'autre du Cher pour s'occuper des bêtes et il a un Auschweiss permanent.
  • Enfin, il a des partenaires, notamment des collègues, sur la rive de la zone libre. 

Comme MANDAR, SENTOUT va travailler avec tout le monde.

Sa réputation de passeur sérieux et désintéressé est telle qu'il devient très vite, le passeur des filières organisées du SOE pour les parachutés, du groupe FERME notamment pour les passages du réseau KLEBER du MANS, de la filière des réseaux belges avec Louisette. (6 000 personnes)